Deux ans se sont écoulés entre le jour où j’ai vu pour la première fois un tirage de gomme bichromatée et celui où j’ai pu apprendre. Durant tout ce temps je n’ai pas cessé d’être obsédé par ce procédé. C’est pour moi, la rencontre de la photographie et de la peinture, dans le geste comme dans le résultat. Ces images laissent toujours un doute leur son origine et permet des variations infinie de la même image.
Ce procédé a été inventé en 1855 par Alphonse Poitevin, un chimiste français, quand il découvre que le bichromate de potassium possède la propriété de rendre la gomme arabique insoluble après avoir été exposé à la lumière UV.
En pratique il s’agit de répartir un liquide visqueux sur un papier, de l’exposer à des UV couvert d’un négatif et de nettoyer cette matière pour révéler l’image. Cela peux paraître simple mais de nombreux paramètres sont presque incontrôlables : la température et l’humidité de l’espace de travail, la qualité de l’eau ou d’infinitésimales variations du mélange des produits. C’est un travail de longue haleine car un tirage sans anicroche prend deux à trois semaines…Mais le résultat en vaut la peine, le pinceau patient révèle sa magie.
